A la rencontre de Rémi Demarthon

Auteur-réalisateur et chef-opérateur sous-marin spécialisé en documentaires animaliers, ... Découvrez Rémi Demarthon un passionné du monde marin en quête des plus belles images

REMI, Qui es-tu ?

Je m'appelle Rémi DEMARTHON, auteur-réalisateur et chef-opérateur sous-marin spécialisé en documentaires animaliers. Amoureux de l’Océan depuis l’enfance, j’ai une passion sans bornes pour les grands prédateurs marins, notamment les requins et les cétacés à dents.

Comment t'es venue cette passion pour l'océan ?

J’ai grandi près du bassin d’Arcachon où j’ai connu mes premiers bains salés, puis j’ai beaucoup voyagé grâce à mes parents, et c’est certainement lorsque nous nous sommes installés à Port-Gentil au Gabon, que j’ai pu nourrir cette passion grandissante pour la mer. A l’âge de 6 ans, j’y ai fait mes premières balades en snorkeling avec mon père, j’ai vu mes premiers requins, et j’ai eu le privilège de voir les tortues Luth pondre sur la plage en plein milieu de la nuit. On était sur l’eau tous les week-ends, la vie sauvage était partout, facilement accessible, et elle m’a profondément marqué.

Même en plongée scaphandre, tu utilises des palmes carbone, pourquoi ?

J’utilise assez régulièrement mes palmes carbone en plongée lorsque le site s’y prête et qu’il y a suffisamment de place pour évoluer sans risquer d'abîmer le substrat ou de soulever trop de sédiments. Lorsqu’on filme sous l’eau la stabilité est capitale et l’on veut éviter tout mouvement perturbateur créé par notre propre corps, notamment en palmant. Mes 760 series en carbone C8 m’apporte une excellente glisse et une bonne stabilité pour des coups de palmes doux et peu amples. Ce très bon rendement m’aide à réaliser des travellings fluides et à suivre les animaux plus facilement, sans aucun mouvement brusque. Difficile de se passer du carbone une fois qu’on y a goûté !

Tu côtoies la nature au quotidien, comment impactE T'elle ta vision de la vie ?

Bien souvent, elle m’aide à prendre du recul sur moi-même, à remettre certaines choses en perspective et à mieux profiter de l’instant présent. Le Sauvage fait résonner quelque chose en moi que je ne trouve nulle part ailleurs. Chaque rencontre animalière impose l’humilité, le respect d’un monde que l’on doit apprendre à mieux partager, à mieux protéger, aujourd’hui plus que jamais.

Ton envie de partager est-elle toujours intacte ?

Avec le contexte actuel, l’envie de transmettre cette admiration pour la Nature ne cesse de grandir et me paraît de plus en plus urgente, et même si j’adore le terrain et être au cœur de l’action, partager ces expériences avec le public, petits et grands, est autrement plus enrichissant. Malgré ce que l’on peut entendre, c’est formidable et très motivant de voir à quel point les enfants connaissent la Nature aujourd’hui, bien plus que je ne la connaissais à leur âge. Malheureusement, ils sont aussi très exposés aux angoisses des menaces qui pèsent sur notre monde. À nous, en tant que passeurs, de les accompagner au mieux, avec beaucoup de prudence et de bienveillance.

Quels sont tes projets ?

Je rêve de faire un film dans les mythiques Galápagos, et d’avoir ce contact direct et sans a priori avec une faune qui ne craint pas l’Homme.
En-dehors de la réalisation de films, je souhaite aussi davantage m'investir dans la conservation de notre patrimoine naturel en Méditerranée, qui est mon terrain de jeu quotidien. Pour le reste, je laisse l’avenir me réserver son lot inexorable de surprises !

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